dimanche 13 mars 2016

LES DOCUMENTS QUE J'AI RASSEMBLES POUR LE CENTENAIRE DE LA GUERRE 14 18 : 38e épisode et dernier pour le moment



PAUL DIRIGE L’INSTRUCTION DE LA 6E COMPAGNIE « SECONDÉ PAR MON CAMARADE ROUGIER VENU DU DU 46E JE PRENDS EN MAIN L’INSTRUCTION ÉBAUCHÉE PAR CROS DE LA CLASSE 1916. » IL RECOIT LA CROIX DE GUERRE

29 JUIN 1915 : « jour de ma fête, prise d’armes. Le commandant du dépôt me décore de la CROIX DE GUERRE, la première remise au dépôt, suite à ma citation après l’affaire du BOIS DES FORGES. L’après-midi, un caporal vient me chercher et devant mon peloton rassemblé il lit le discours ci-joint (je ne l’ai pas avec ces documents) A mon insu les hommes s’étaient cotisés pour m’offrir un beau bronze. Je suis ému de ce geste sympathique et confiant et je les remercie de mon mieux

3 JUILLET : la compagnie doit quitter NICE pour PEIRA-CAVA. 

Paul FONTANILLE OBTIENT 6 JOURS DE PERMISSION POUR SE MARIER
21 JUILLET1915 : « je pars en permission de 6 jours pour me marier. Je passe à AIGUEZE pour prendre mes papiers. J’arrive à VALENCE en retard. BERHE et sa sœur m’attendent, nous passons prendre le car pour acheter des alliances et en route pour VERNOUX et SILHAC ."

MARIAGE DU 26 JUILLET CELEBRE LE 24 JUILLET : au bon vouloir du Maire !
"Mes pièces n’étant valables que pour le 26, le maire fait inscrire sur les registres le 26 tout en lisant le 24. Auparavant il m’avait fait remarquer qu’il ne faudrait pas que le 25 je vienne lui dire que je n’étais pas marié !" 

LE 29 DEJA DE RETOUR A PEIRA CAVA POUR Monsieur et Madame FONTANILLE !
« Retour à PEIRA CAVA. Nous (Paul et Berthe) nous installons au pavillon des officiers mariés, mangeons à l’Hôtel Truchi en attendant de nous organiser.
DU 30 AOUT AU 9 OCTOBRE : « rien à signaler. Sauf qu’un dimanche après-midi, le Commandant DE CASABIENCA me fait demander. Il me montre un télégramme du Commandant d’armes de NICE nous enjoignant de prendre toutes dispositions pour interdire le passage à la frontière à des officiers allemands évadés d’ENTREVAUX entre la Vésubie et la Roya. Le brave homme d’après la carte n’arrivait pas à trouver assez de personnel dans son centre pour exécuter sa mission. N’ayant aucun mérite à lui situer dans un secteur que j’avais parcouru en tous sens pendant 12 ans, les points de passage forcés, j’arrive à lui démontrer qu’avec une compagnie il en avait suffisamment assez. Soulagé, il approuve ces dispositions. Mais un nouveau télégramme annonçant l’arrestation des officiers annule les dispositions à prendre, ce qui était encore mieux !

A partir de ce jour je serai au mieux avec ce brave homme et ce sera toujours de félicitations  chaque fois qu’il viendra voir la compagnie au travail."

7 OCTOBRE : LE CENTRE D’INSTRUCTION EST DISSOUS LES EPOUX FONTANILLE PREPARENT LEUR DEPART POUR BRIGNOLES
"8 OCTOBRE : étape à l’ESCARENE
9et 10 OCTOBRE : étape et séjour à NICE
12 OCTOBRE : embarquement pour BRIGNOLES où fonctionne un autre centre d’instruction.
DU 13 OCTOBRE AU 1er DECEMBRE : séjour à BRIGNOLES mais pas de travail sérieux !
LE 16 NOVEMBRE : un télégramme nous avise d’avoir à tenir prête une compagnie de 250 hommes avec les cadres de la classe 1916 qui pourra être « enlevée » à partir du 1er Décembre.
ROUGIER avait rejoint la 46e le 20 Octobre et depuis cette date je m’attendais aussi à filer un jour ou l’autre ! Ma femme ne faisait que pleurer.
Je prends 48 heures pour aller voir mes parents. C’est triste. Dans le train je  trouve un chasseur du 6e me disant qu’il rejoignait le bataillon à TOULON" (en fait il s'agit d'embarquemetn pour BIZERTE voir document ci-dessous).

Le 27 NOVEMBRE ,  FONTANILLE PREND LE COMMANDEMENT DE LA COMPAGNIE QUI PREND LE NUMERO  25.
« à partir de ce moment, préparatifs de départ. Il fait triste à la maison !

30 NOVEMBRE L’HEURE DE LA SEPARATION ARRIVE :
"Le 30 on nous annonce que nous quittons BRIGNOLES le 2 DECEMBRE à 17h. Pendant deux jours ma femme pleure et moi … (Les MARTINNAGI retrouvés à BRIGNOLES nous hébergent el jour du départ, accompagnant ma femme à la gare, mais ils l’emmènent avant le départ du tarin. Ça vaut mieux. Elle doit d’ailleurs quitter BRIGNOLES pour SILHAC le soir même.
7 DECEMBRE : FONTANILLE S’INSTALLE A EPINAL « installation dans le casernement avec paillasses ! je trouve une chambre près du casernement que je garderai pendant tout mon séjour à EPINAL.
17 DECEMBRE : première lettre de Berthe.
LE MOIS DE DECEMBRE SE DEROULE DANS LA NEIGE : « il neige. Comme il nous a été prescrit d’exécuter le tableau de travail par n’importe quel temps : tir le matin, exercices l’après-midi, service de nuit le soir.
24 DECEMBRE VEILLEE DE NOEL : « il pleut. Exercice. Réveillon à la popote mais sans gaieté.
26 DECEMBRE : deux lettres de Berthe.
27 DECEMBRE : en rentrant de l’exercice je rencontre CHARAVET qui revient d’AIGUEZE et me donne des nouvelles de mes parents. Un mot de ma mère m’apprend la mort de Maria LAKANAL écrasée par le train.
28 DECEMBRE : Paul fait part d’une certaine amertume : « Dieu de dieu,  ce que nous sommes empoisonnés par l’instruction et les papiers. Il semble que les chefs pourraient être un peu plus cléments pour des gens qui iront un jour se faire casser la figure. Où sont les 3 mois de guerre prévus au début. C’est comme Sœur Anne … »
31 DECEMBRE : le petit Alban DURIEU actuellement au 7e génie vient me voir. Dire que c’était un gamin quand j’ai quitté Aiguèze et le voilà dans cette misère !

L’ANNEE 1915 SE TERMINE AVEC DU CHAMPAGNE MAIS PAS DANS LA GAIETE !
1er Janvier 1916 : L’état offre le champagne et malgré cela il fait morne à la popote. Nous assistons au défilé d’une colonne de prisonniers allemands faits à l’HARMAN embarqués à EPINAL pour où ?

QUE NOUS RESERVE L’ANNEE 1916 sachant que pendant ce répit pour FONTANILLE le 6e S'EMBARQUE POUR BIZERTE ?


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